❧ Prénoms : Paloma, Esther ❧ Nom : Duncan « Rien ne devrait avoir de nom, de peur que ce nom même ne le transforme. » Elle, n’a pas de nom. Ou bien l’a-t-elle simplement oublié ? « Paloma… », avait murmuré ce guerrier ému par la pureté de cet ange venu cueillir son âme. Certains la prenent pour une étoile en remarquant l’étrange lueur émanant de son armure. Pour d’autres, elle est « Duncan », le guerrier sombre, référence au noir pelage de sa deuxième peau. Les noms ne survivent guère au temps. Les Êtres, si. ❧ Âge physique : Jeune. Très jeune. Trop, sans doute, pour une si lourde mission. Elle semble à peine sortie de l’adolescence. ❧ Occupation : Se battre. Se débattre, sans cesse. Contre la mort. Contre la vie. Contre les autres. Mais surtout… contre elle-même. ❧ Groupe : Opportunists

❧ Particularités :

{darkness}  Elle ne se sépare jamais de cette peau répugnante, dernier vestige de sa vie d’avant. Elle est sa seule alliée, sa seule amie. Elle lui rappelle combien le désir peut s’avérer dévastateur. Elle fait d’elle une femme repoussante, répugnante. Elle la protège à jamais de la concupiscence de ces bêtes sauvages que sont les hommes.

{under my skin} Cette fourrure sombre et infâme dissimule en réalité une jeune femme dont la beauté laisserait tout homme sans voix. Mais pour la découvrir, encore faut-il lui arracher de force ce pelage malodorant qu’elle porte comme une seconde peau.
 
{warrior } Comme toutes les Valkyries, elle est une guerrière sanguinaire. Elle ne se sépare jamais de son casque, de son bouclier ni de son épée.

{make war, not love} Lorsqu’Odin lui a fait dons de ses pouvoirs, elle a fait vœu de chasteté. En réalité, elle conserve une peur bleue du sexe opposé, traumatisme hérité de son lourd passé.

{northern lights} Sous sa peau d’âne, elle porte une armure dotée d’étranges propriétés. En effet, lorsqu’elle se déplace au-delà d’une certaine vitesse, celle-ci se met à scintiller. Ce que les humains ont appelé, de tout temps, les aurores boréales ne sont en fait rien d’autres que des Valkyries venues chercher leur dû.

{wolf shadow} Contrairement à ce que dit la légende, elle et ses consœurs ne montent pas des Pégases mais chevauchent des hordes de loups affamés.

❧ Nom du conte : Peau d’âne
❧ Personnage du conte : La Princesse, Peau d’âne.
❧ Objet fétiche : La peau de l’âne, bien sûr, ce vêtement répugnant qui ne la quitte jamais comme pour lui rappeler sans cesse le déshonneur, la souillure…
❧ Liens avec d'autres personnages : Le Roi, ce père incestueux ; la fée, sa marraine ; et le prince, bien sûr.

❧ Version du conte :
Charles Perrault, 1694.
La Reine, mourante, fait promettre à son mari de ne se remarier qu’avec une femme plus belle qu’elle. Or, seule leur enfant est en mesure de rivaliser avec la beauté de sa mère. Le Roi décide donc d’épouser sa fille. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine, la Princesse pose un certain nombre conditions en apparence irréalisables mais son père les satisfait toutes. Finalement, elle lui demande de sacrifier son âne magique d’où lui provient tout son or. Il s’exécute. La Princesse fuit donc le château, vêtue de la peau de l’âne qui lui vaudra son surnom.

❧ Nom du personnage : C'est une Valkyrie.
❧ Origine du mythe : Mythologie nordique
❧ Lien avec d'autres personnages : Les autres Valkyries et Odin, leur maître.

❧ Capacités :

{Force surhumaine} Comme toutes les Valkyries, elle est une vierge guerrière dotée d’une force surhumaine lui permettant de soulever plusieurs tonnes sans la moindre difficulté ce qui contraste fortement avec son apparence chétive. Elle manie parfaitement l’épée.  

{Endurance} Elle est également dotée d’une endurance et d’une résistance hors du commun.

{Pouvoirs mystiques} Elle possède la capacité de percevoir certains phénomènes surnaturels, les fantômes par exemple. Elle est également capable de sentir qu’un être situé à proximité est à l’agonie. Le plus souvent, cela se manifeste par une étrange lueur entourant le mourant.

  Il était une fois… comme le veut l’expression consacrée. Cette histoire-là, pourtant, n’a rien d’un conte de fée, mais tout d’une malédiction. Il était une fois… un royaume dont nul ne sait s’il était si lointain – et qui s’en chaut ? Il était une fois… Elle, que personne ne prit jamais la peine de baptiser. Les Cieux lui avaient accordé – infligé ? – la vie en échange d’une autre. Sa mère fut sa première victime, morte en la mettant au monde, la condamnant dans un ultime soupir à l'attention de son époux bientôt veuf : « Promets-moi de ne te remarier qu’avec une femme plus belle que moi… ». On ne refuse pas sa dernière volonté à un mourant. C’est là le drame.

On dit que le deuil est un processus long et douloureux qui nécessite le franchissement de cinq étapes : le choc ou le déni, suivis de près par la colère et le marchandage puis la dépression avant l’acceptation et enfin… la reconstruction. En admettant que cela soit possible. Elle n’a jamais pleuré sa mère. On ne souffre pas de l’absence d’un être que l’on n’a pas connu. En revanche, elle a dû faire le deuil de la vie qui aurait pu être la sienne si elle n’avait pas commis ce matricide. Et ce fut long… Très long…  

Passé le choc de se savoir responsable de la mort de sa mère, elle traversa ses jeunes années dans le déni le plus total. Ce n’est qu’à la sortie de l’adolescence qu’elle comprit que quelque chose avait changé. Le regard qu’Il portait sur elle… n’était plus tout à fait le même. Auparavant, elle y décelait de la fierté, de l’amusement… une pointe d’agacement, parfois. Jamais encore elle ne l’avait vu briller avec une telle intensité. Il y avait quelque chose de bouleversant dans ce regard… de terrifiant aussi. D'interdit.  

Il disait la chérir et elle lui rendait son affection sans toutefois se douter qu’ils ne parlaient pas du même amour. Peu à peu, à mesure que les caresses se faisaient pressantes et les serments à peine voilés, elle sentit un sentiment de honte grandir en elle comme s’il s’était agi d’un poison injecté dans ses veines. Enfin, la sentence tomba comme un couperet : « Je veux t’épouser ».

La première étape prenait fin. L'innocence aussi.   

   C’est le lot de tout enfant de vouer une confiance aveugle à ses parents. Mais lorsque celle-ci se trouve trahie, nul moyen de revenir en arrière. C’est ainsi que cette affection qu’elle éprouvait malgré tout pour ce père incestueux se mua peu à peu en une haine sans nom. N’était-il pas censé la protéger contre la cruauté de ce monde ? Pourtant, dans cette vie, c’était lui le grand méchant loup. On dit qu’on ne guérit pas d’un parent qui ne vous aime pas. Qu’en est-il de celui qui vous aime un peu trop ?

Elle aurait voulu se débattre, elle aurait voulu fuir. Elle avait même songé à le tuer de ses mains, dans un accès de folie. Elle se sentait trahie, humiliée mais surtout, sale, comme souillée, au point de ne plus savoir sur quel objet fixer sa colère : lui ? Ou elle-même ? Elle avait commencé à se détruire, à petits feux, comme si elle espérait, par sa mort, se laver de ce désir infâme dont elle était la cible. Et puis, à bout de forces, elle avait touché le fond.

Dès lors, la colère céda peu à peu la place au désespoir. Pour obtenir sa liberté, elle était prête à tout. Aussi se mit-elle en tête de retarder l’échéance de ce mariage interdit en réclamant à son paternel fiancé tout un tas de trésors qu’elle le croyait incapable de lui fournir. Contre toute attente, il céda au moindre de ses caprices, allant même jusqu’à sacrifier l’âne magique qui lui avait fourni tout son or.

Alors, elle prit la fuite, vêtue de la peau du baudet qui ne la quitta plus par la suite. Cette peau infâme et repoussante, sombre et malodorante, dernier témoignage de l’enfer qu’elle avait vécu.

   Elle n’avait nulle part où aller. Elle était seule, désespérée. En quittant ses terres, elle pensait laisser derrière elle la honte et la culpabilité. Grave erreur. Elle marcha des jours durant, sans savoir où aller. Sa solitude était telle qu’elle commençait à se parler à elle-même. Au bord de la folie, elle était devenue effrayante, presque repoussante, enveloppée dans cette peau sanguinolente. Elle refusait de s’arrêter, par crainte qu’Il ne la retrouve, par peur qu’elle ne se retrouve elle-même. Elle ne pouvait regarder son reflet dans l’eau trouble des ruisseaux sans être saisie par l’envie de détruire cette enfant naïve et stupide qu’elle avait été.

Finalement, elle se laissa tomber sur un tapis de mousse, à bout de forces, bien décidée à abandonner la lutte, enfin, à se laisser mourir de faim et de froid. Seule la mort était susceptible d’expier ce pêché dont elle avait été à la fois victime et complice. Elle l’attendit, des jours durant, la suppliant de venir la libérer de ce fardeau qu’elle ne pouvait porter seule. Peut-être pourrait-elle ainsi revoir sa mère ?

Une nuit, elle vit le ciel s’embraser d’une étrange lueur. Elle crut d’abord que c’était elle, la Mort, qu’elle était venue la délivrer de ce calvaire, abréger ses souffrances. Mais elle se trompait. D’un simple geste de la main, il guérit toutes ces blessures. Physiques, tout du moins. Elle n’eut pas à parler. Odin savait déjà tout. Ses filles avaient senti sa présence, flairé son agonie. Elle le supplia de la tuer. Il refusa. Il disait lui réserver un bien meilleur sort. Il pouvait lui donner le moyen de racheter ses fautes, de canaliser sa haine et d’assouvir sa vengeance. Pour cela, elle n’avait à faire qu’une promesse. Celle de rester pure.

Ce soir-là, elle naquit une seconde fois. Ce soir-là, elle devint une valkyrie.

   Ce n’est pas tout de vivre. Il faut survivre. Mettre un pied devant l’autre, faire un pas, puis deux. Accepter de souffrir en gardant l’espoir de voir cette douleur diminuer de jour en jour jusqu’à disparaître totalement. Au contact de ses « sœurs », elle s’endurcit. Elle apprit à manier l’épée et à tirer profit de ses nouveaux pouvoirs. Désormais, elle était dotée d’une force surhumaine qui contrastait fortement avec son apparence chétive. Avec le temps, elle parvint à développer ses sens jusqu’à pouvoir sentir la mort, tout près d’elle.

Pour la première fois, elle avait l’impression d’avoir la maîtrise. Pour la première, c’était à elle qu’il incombait de choisir. Choisir de distribuer la mort, ou la vie, selon son humeur. Survolant les champs de bataille, marchant au milieu de ces corps calcinés, elle se bâtit une armure. Oh non, il n’est pas question de cette vulgaire cuirasse recouvrant sa poitrine, mais bien de cette carapace invisible destinée à la couper définitivement du monde extérieur.

Elle voulait se venger. Elle voulait que chaque homme dont elle arrachait l’âme paye pour le crime de son père. Elle ne voulait plus être cette enfant naïve et apeurée. Elle voulait devenir l’une d’entre elles, une vierge guerrière, une divinité sanguinaire. Et elle y parvint.

« Paloma… », murmura un jour un guerrier comprenant qu’elle était là pour lui. Ce jour-là, elle comprit qu’elle avait réussi. Réussi à se laver de sa honte, enfin. Être pure, à nouveau. Au moins en apparence. Le paraître à défaut de se sentir comme telle.

   Des millénaires se sont écoulés depuis ce tragique épisode de son enfance et pourtant, le souvenir est toujours là, enfoui, brûlant. Elle est devenue la femme aux deux visages, Dr Jekyll et Mrs Hyde, la victime devenue bourreau.

Pendant toutes ces années, elle a écumé les champs de bataille, en quête d'une nouvelle identité. En vain. De prime abord, elle semble invincible, rasant tout sur son passage. Au fond, elle est toujours la même, cette enfant perdue, déboussolée, craintive…

Paloma... Esther... Duncan... ? Ce qu'elle est demeurera à jamais inconnu. Une chose est sûre, cependant. Si vous croisez son chemin, ne vous attardez pas. Qui sait ce dont un animal blessé est capable ?

❧ Prénom/Pseudo : Polymnie
❧ Âge : 20 printemps  
❧ Séries favorites : OUAT, Grey's anatomy, Cold Case, Profilage, OTH, Scrubs...
❧ Films fétiches : "Le Cercle des Poètes Disparus"  , Inception, Shutter Island, Insaisissables, les HP... et beaucoup d'autres !  
❧ Bouquins de chevet : En ce moment, "La princesse des glaces" de Camilla Läckberg.
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❧ Avez vous des questions ? : Pas pour l'instant !
❧ Le mot de la fin :